Traces

Marie-José Ourtilane
Galerie Visite ma tente, Berlin, 2009

 

Einschreibungen auf der Oberfläche der Haut, Verletzungen und Male, damit Begriffe wie die Spur und der Abdruck, sind für Heidi Sills Arbeit von zentraler Bedeutung. Bilder von physischen ‘Markierungen’ des Körpers werden auf Ihre Spuren hin untersucht, in eine Systematik des Abbilds gegossen und in fragiler Lineatur nachgezogen.

Namensgebend für die Ausstellung bei Visite ma tente ist die Serie der Tuschezeichnung ‘Traces’. In diesen großformatigen Zeichnungen webt ein Gewimmel von sich kreuzenden Linien die kartographierte Oberfläche eines Palimpsestes: Linien, deren Ursprung sich in Bildern von Verletzungen finden. Spuren die Verbrennungen in Gesichtern hinterlassen haben. Mit ihrem Tuschestift durchfurcht sie die Oberfläche, um die dahinter liegende Tiefe zu sondieren, und zu belegen. Die Zeichnungen erscheinen wie ein archäologisches Verzeichnis oder eine topographische Aufzeichnung.

In den farbigen Tuschezeichnungen Hannah1 und Jean2 fungiert die Linie als Mittel zur Vergegenwärtigung des Portraits. Die Struktur der Haare wiederholt sich im Gesicht und wird zu einem die Wahrnehmung verwirrenden Motiv: Chirurgische Freilegung der Gesichtsmuskulatur, medizinische Rekonstruktion oder rituelles Tattoo.

Die Spuren, denen sich Heidi Sill annimmt, die Narben oder Stigmata, sind physischer Art, aber sie können ebenso kultureller Natur sein, wenn es sich um Tattoos, Make-up oder andere ästhetische Zwänge, von der Schönheitsoperation bis zu rituellen Verstümmelungen, handelt. Diese kulturelle Dimension ist ebenfalls in den neuesten Arbeiten präsent, bei denen Puppen als Träger neuer ‘Spuren/ Traces’ dienen.

1 Portrait der Künstlerin Hannah Wilke
2 Supermodel Jean Patchett aus den 50ern

 

Traces 

Le travail d'Heidi Sill s'articule en partie autour de l'empreinte, de la trace qui marque l'être humain, son enveloppe, sa peau, comme si l'attestation de sa présence ne pouvait être authentifiée que par un corpus de marqueurs physiques, qu'elle manipule, ‘triture’ ou réinvente.

De ses stylos, elle fouille la surface pour tenter de prouver ou de sonder la profondeur. Ses dessins ont du relevé archéologique ou de l'enregistrement topographique. ‘Traces’ une des série présente à Visite ma tente et qui donne son nom à l'exposition, est constituée de grands dessins au stylo, où le fourmillement des lignes s'y croisant, tissent la surface cartographiée d'un palimpseste, dont l'origine est les marques de blessures laissé par des brulures sur des visages.

Avec Hannah1 et Jean2 la ligne devient régulière et le portrait présent. Le traitement de la chevelure se répète dans le visage et devient un motif qui trouble la perception; Ecorché médicale du système musculaire du visage, plan de reconstruction chirurgical ou tatouages rituels.

Les empreintes, auxquelles Heidi Sill s'attache, telles les cicatrices ou les stigmates sont physiques, mais elles peuvent être tout autant culturelles, lorsqu'il s'agit de tatouages, de maquillages ou toutes autres contraintes esthétiques de l'opération aux mutilations rituelles. Cette dimension culturelle est présente dans l'utilisation qu'elle fait des objets ici des poupées, support à de nouvelles ‘Traces’.

1 Portrait de l’artiste Hannah Wilke
2 Supermodel Jean Patchett des années quinqante